Après le confinement, les francais souhaitent privilégier la consommation locale, responsable et une expérience digitale améliorée.

Le cabinet de conseil et d’audit PwC France présente les résultats de son étude  sur la consommation alimentaire des Français pendant le confinement, réalisée avec Kantar début avril auprès d’un panel représentatif de plus de 1000 répondants. Le confinement lié au Covid-19 a modifié les comportements des consommateurs avec une montée en puissance du digital, en particulier une première expérience d’achats alimentaire en ligne pour une partie significative d’entre eux. L’étude pose la question de l’expérience client d’achats et esquisse les premières tendances de consommation post confinement.

  • 17% des Français auraient souhaité utiliser les solutions digitales proposées par les grandes enseignes (drive, e-commerce) et  n’ont pas obtenu satisfaction.
  • Les marchés ouverts et l’approvisionnement direct auprès des producteurs pourront être gagnants à la levée du confinement, en captant 7% de consommateurs au détriment des grandes surfaces alimentaires (GSA)
  • Post-confinement, le prix restera le premier critère d’achat des Français (43%), mais devra être balancé avec une production plus locale (32%) et plus saine et  bio (20%)
  • 62% des Français seront solidaires des commerçants ayant souffert de la crise ou ayant développé des actions solidaires

Le digital à l’épreuve du confinement

Selon l’étude, les grandes surfaces alimentaires ont été en première ligne pour l’achat alimentaire des Français pendant le confinement avec 75% de la consommation ( achats en magasin ou digital – Drive, e-commerce). Cette proportion chute à 68% ( soit -7 points) lorsqu’on interroge les répondants sur leurs intentions d’achats une fois le confinement terminé. Cette baisse s’explique en partie par des dysfonctionnements dans l’utilisation du digital par les grandes enseignes. En effet, parmi les consommateurs français interrogés, 17% ont essayé de se mettre au drive et à l’e-commerce mais n’y sont pas parvenus, par manque d’accessibilité physique ou technique – saturation des sites, abandon de panier ou de commandes, délais de livraison augmentés ou paniers incomplets, dans un environnement sanitaire aux exigences renforcées.Ce rendez-vous manqué profite aux producteurs locaux et aux marchés, et dans une moindre mesure au commerce de proximité qui, après le confinement, se verront davantage sollicités par les consommateurs à l’inverse des grandes enseignes. Après le confinement, 6% des Français déclarent ainsi vouloir faire leurs courses directement auprès des producteurs et 5% des Français souhaitent s’approvisionner sur les marchés.

« L’expérience d’achats en ligne n’est pas au rendez-vous en cette période de confinement: les distributeurs ont vu un afflux massif de transactions pour lesquelles ils n’étaient pas, pour la plupart, préparés. Pour fidéliser cette clientèle, les enseignes de grande distribution alimentaire doivent réinventer l’expérience d’achat omnicanale, en phase avec l’évolution rapide des comportements de consommation. Il s’agit là de fidéliser leurs clients dans un contexte d’érosion régulière de leurs parts de marché » 

Une accélération des tendances de consommation vers le bio et le local / responsable

Interrogés sur les critères de sélection de leurs distributeurs alimentaires, les Français répondent à 43% que la condition la plus importante reste le prix. Cependant, face à cette tendance de fond, deux autres critères émergent : la production en France des produits (32%), et leur composition saine, voir bio (20%), et ce même en payant plus cher. L’étude constate également qu’à la fin du confinement, 62% des consommateurs se tourneront vers des commerçants ayant souffert, ou œuvré positivement pendant le confinement.

« Cette période de confinement a accéléré le phénomène bio et le fort intérêt des Français pour la production locale, saine et de qualité, tendances prégnantes dans les habitudes de consommation ces dernières années. Les marques et les distributeurs sont donc encouragés à travailler sur la transparence de la composition de leurs produits et la relocalisation de leur approvisionnement. Au-delà,les enseignes qui sauront le mieux tirer leur épingle du jeu seront celles qui sauront renforcer leur rôle social et sociétal » 

 

Source : Communiqué de Presse PWC 27-04-2020